Sinon post très intéressant, mais je me demande jusqu'à quel point la posture "je ne vais pas dans les lieux d'art, je ne m'y intéresse pas" est tenable.
C'est sûr, surtout quand on sort du Pavillon... B)
En ce qui concerne Alexei Belaev Gintovt, je ne connaissait pas encore son travail, merci donc pour cette découverte. Apparement sa récente récompense du prix Kandinsky soulève l'ire de la critique. En même temps, avec un cv pareil (eurasiste, disciple d'Alexandre Dougine etc..) il pouvait difficilement en être autrement. Au delà de ces sempiternelles polémiques, je trouve que son boulot pèche surtout par manque d'originalité... Certes, ces envolées lyriques staliniennes matinées d'orthodoxie à mains armée flatte la part obscure de mon être, mais tout cela sent malheureusement quelque peu le recyclé... L'originalité du truc, s'il y en a une, réside plus dans le fait que, pour une fois, l'auteur des dites œuvres ne se cache pas derrière un post-modernisme bon teint ni une ironie de circonstance pour nous servir sa soupe fascisante. Du coup, on est vraiment déstabilisé et il devient difficile de savoir comment appréhender le truc mais au moins le boulot a le mérite d'être vraiment dérangeant pour le coup (comparativement aux éternelles expositions que l'on nous présente comme "subversives" et hautement "transgressives" mais où se presse toute la bonne bourgeoisie persuadée qu'elle est de l'ampleur de son audace et de son anticonformisme). En revanche, son boulot est plus intéressant si on le considère comme témoignage des changements sociologiques qui agitent la Russie contemporaine ( montée du nationalisme, retour d'un fort volontarisme politique, poussée économique et nouvelles ambitions géopolitiques à l'échelle mondiale etc...). D'autre part, peut être cela annonce t-il avec (perte et) fracas le retour d'une posture "moderniste" voir "engagé" dans le monde de l'art sur le modèle des avantgardes du début du 20ème siècle... Il est vrai que le contexte politico-économique contemporain si prêterait. Mais pour quel résultat?
C'est pas mal ça...
RépondreSupprimeret devrait plaire à Lafougère ce type de travail
RépondreSupprimerles voix de la fougère sont impénétrables...
RépondreSupprimerJe suis étonné de ne pas avoir vu par ici le travail d'Alexei Belyaev-Gintovt, j'ai raison?
RépondreSupprimerSinon post très intéressant, mais je me demande jusqu'à quel point la posture "je ne vais pas dans les lieux d'art, je ne m'y intéresse pas" est tenable.
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RépondreSupprimerC'est sûr, surtout quand on sort du Pavillon...
RépondreSupprimerB)
En ce qui concerne Alexei Belaev Gintovt, je ne connaissait pas encore son travail, merci donc pour cette découverte. Apparement sa récente récompense du prix Kandinsky soulève l'ire de la critique.
En même temps, avec un cv pareil (eurasiste, disciple d'Alexandre Dougine etc..) il pouvait difficilement en être autrement.
Au delà de ces sempiternelles polémiques, je trouve que son boulot pèche surtout par manque d'originalité...
Certes, ces envolées lyriques staliniennes matinées d'orthodoxie à mains armée flatte la part obscure de mon être, mais tout cela sent malheureusement quelque peu le recyclé...
L'originalité du truc, s'il y en a une, réside plus dans le fait que, pour une fois, l'auteur des dites œuvres ne se cache pas derrière un post-modernisme bon teint ni une ironie de circonstance pour nous servir sa soupe fascisante. Du coup, on est vraiment déstabilisé et il devient difficile de savoir comment appréhender le truc mais au moins le boulot a le mérite d'être vraiment dérangeant pour le coup (comparativement aux éternelles expositions que l'on nous présente comme "subversives" et hautement "transgressives" mais où se presse toute la bonne bourgeoisie persuadée qu'elle est de l'ampleur de son audace et de son anticonformisme).
En revanche, son boulot est plus intéressant si on le considère comme témoignage des changements sociologiques qui agitent la Russie contemporaine ( montée du nationalisme, retour d'un fort volontarisme politique, poussée économique et nouvelles ambitions géopolitiques à l'échelle mondiale etc...). D'autre part, peut être cela annonce t-il avec (perte et) fracas le retour d'une posture "moderniste" voir "engagé" dans le monde de l'art sur le modèle des avantgardes du début du 20ème siècle... Il est vrai que le contexte politico-économique contemporain si prêterait.
Mais pour quel résultat?