mardi 28 avril 2009

Approching something with too much clarity in advance could eliminate the possibilities

Louise Lawler est une artiste photographe new-yorkaise née à Bronxville en 1947.
Elle s'intéresse à la manière dont les œuvres d'art apparaissent à l'extérieur des musées et rentrent en dialogue avec les autres objets qui peuplent ces lieux, privés ou publics, posant ainsi la question du statut qu'elles occupent dans l'espace social et culturel. Ses photographies donnent alors à voir des appartements, des collections privées ou l'arrière salle de galeries dans lesquelles les œuvres côtoient les objets familier de la vie quotidienne et semblent dans l'attente d'une future exposition . Celles-ci sont intéressantes dans la mesure où elles changent le regard que nous portons sur les œuvres d'art et parasitent l'idée préconçue que l'on se fait habituellement à leur sujet. Des objets chargés de sens et de symboles se changent alors en de simples choses de chaque jour, dans lesquelles nous pouvons projeter les modalité d'un rapport nouveau à leur histoire et qui révèlent dans tout l'éclat de leur fragilité l'intimité de la relation que nous entretenons avec elles.


lundi 27 avril 2009

All the ferns and lichens and moss



Current 93 - All the pretty little horses

Looking for Europe


CD 1
1. SCOTT WALKER - The Angels Of Ashes
2. THE STRAWBS - The Hangman And The Papist
3. CHANGES - Fire Of Life
4. BLOOD AXIS - The Ride
5. MAGNET - Willow's Song/Wicker Man Soundtrack
6. IN GOWAN RING - The Wind That Cracks The Leaves
7. THEE MAJESTY/GENESIS P. ORRIDGE - Thee Little Black Boy
8. THE ROYAL FAMILY AND THE POOR Feat. PETER HOOK - Voices
9. PAUL ROLAND - Wyndham Hill
10. DEATH IN JUNE - Runes & Men
11. ORDO EQUITUM SOLIS - Playing With The Fire
12. T.A.C. - The End Of Day
13. SIEBEN - Love's Promise
14. MOTHER DESTRUCTION - Ride, Rune Ride

CD 2
1. NICO - You Forget To Answer
2. AGNIVOLOK - Henbane
3. SORROW - Nomadic Man
4. SOL INVICTUS - Looking For Europe
5. ERNTE - Stolze Herzen
6. HEKATE - Trotz Alledem
7. ORPLID - Stille
8. FORSETI - Der Graue König
9. DARKWOOD - Der Falken Flug
10. ORDO ROSARIUS EQUILIBRIO - The Miscarriage Of Paradise Regained
11. KIRLIAN CAMERA - Erinnerung
12. LEAKH - Desire (You Know I'm Gonna Leave You Soon)
13. LAIBACH - Predictions Of Fire

CD 3
1. ANDREW KING - Have You News Of My Boy Jack?
2. TEST DEPARTMENT - Arddyledog Ganu
3. CAMERATA MEDIOLANENSE - Il Trionfo Di Bacco E Ariana
4. ARGINE - Lucente Anima
5. ATARAXIA - Filava Maelis
6. HAGALAZ RUNEDANCE - Hel – The Goddess Of The Underworld
7. WERKRAUM & LADY MORPHIA - Ornament
8. SONNE HAGAL - The Blank Rune
9. :OF THE WAND AND THE MOON: - My Devotion will Never Fade
10. DER BLUTHARSCH - Untitled
11. GAE BOLG - (Black) Sabbath
12. REGARD EXTREME - Résurgence
13. SCIVIAS - Passion
14. AIN SOPH - Uljanov
15. BOYD RICE & FRIENDS/NON - Total War

CD 4
1. FIRE + ICE - Dragons In The Sunset
2. LUX INTERNA - Horizon
3. ROMOWE ROKOITO - Weilawei
4. OSTARA - Transsylvania
5. ALLERSEELEN - Tanz Die Orange
6. WALDTEUFEL - Wolfsstund
7. TENHI - Kielo
8. EMPYRIUM - Die Schwäne Im Schilf
9. NEUN WELTEN - Valg
10. DIES NATALIS - Angels Of Babylon
11. SHINING VRIL - The Stark Burns Out

CD 1
CD 2 1ère partie
CD 2 2ème partie
CD 3
CD 4

dimanche 26 avril 2009

zwischen Schönheit, Morbidität und Kitsch



L'univers de l'artiste allemand Martin Eder regorge de portraits kitsch, de couleurs et de souvenirs sensuels. Ses modèles de prédilection sont les chats et les femmes à moitié nues. Mais Martin Eder ne dédaigne pas non plus les caniches.

jeudi 23 avril 2009

La seule chose que peut faire le philosophe, c'est de déployer l'impasse


The Pervert’s Guide to Cinéma est un film-documentaire sorti en salle en mai 2007 dans lequel le philosophe-psychanalyste slovène
Slavoj Zizek propose une « visite guidée » d’un certain nombre de films marquants de l’histoire du cinéma allant de Blue Velvet à Solaris en passant par Mulholland drive ou Matrix.
C’est en s’appuyant sur certaines scènes emblématiques qu’il propose une analyse personnelle et inhabituelle de séquences tirées aussi bien de block busters hollywoodiens que d’œuvres plus « confidentielles ».
Il nous livre alors ses théories sur l’inconscient, les rapports humains, les fantasmes ou le réel sur ton à la fois original et décalé.


Télécharger Part 1 - 2 - 3 - 4 - 5 - 6 - 7

Slavoj Zizek est également connu pour ses nombreux écrits critiques au sujet de notions telles que la postmodernité, la mondialisation, le multiculturalisme ou l’idéologie libérale. Aussi, si ces sujets vous intéressent, je vous conseille la lecture de cet ouvrage
qui vient d’être édité en poche et dont le ton tranche heureusement avec le conformisme ambiant et témoigne de la vivacité d’une pensée résolument contemporaine et consciente des enjeux de notre temps.

mercredi 22 avril 2009

il faut trouver à l’inertie humaine un champ majeur



« Parce qu’il faut produire,
il faut par tous les moyens de l’activité possibles remplacer la nature partout où elle peut-être remplacée,
il faut trouver à l’inertie humaine un champ majeur,
il faut que l’ouvrier est de quoi s’employer,
il faut que des champs d’activité nouvelle soient crées,
où ce sera le règne enfin de tous les faux produits fabriqués,
de tous les ignobles ersatz synthétiques
où la belle nature vraie n’a que faire,
et doit céder une fois pour toutes et honteusement la place à tous les triomphaux produits de remplacement
où le sperme de toutes les usines de fécondation artificielle
fera merveille
pour produire des armées et des cuirassés.
Plus de fruits, plus d’arbres, plus de légumes, plus de plantes pharmaceutiques ou non et par conséquent plus d’aliments,
mais des produits de synthèse à satiété,
dans des vapeurs,
dans des humeurs spéciales de l’atmosphère, sur des axes particuliers des atmosphères tirées de force et par synthèse aux résistances d’une nature qui de la guerre n’a jamais connu que la peur.
Et vive la guerre, n’est-ce pas ?»

mardi 21 avril 2009

Dépossession







extrait de l'ouvrage Le Rivage des Syrtes de Julien Gracq

jeudi 16 avril 2009

« Je vous remercie, le miroir est brisé, mais que reflètent les morceaux ?»


En s'approchant, ils aperçurent dans un coin de la toile le bout d'un pied nu qui sortait de ce chaos de couleurs, de tons, de nuances indécises, espèce de brouillard sans forme ; mais un pied délicieux, un pied vivant! Ils restèrent pétrifiés d'admiration devant ce fragment échappé à une incroyable, à une lente et progressive destruction.
Balzac, le Chef-d'œuvre inconnu

Vargtimmen (l'heure du loup) est un film du réalisateur suédois Ingmar Bergman, réalisé en 1967, avec dans les rôles principaux Max von Sydow (Johan Borg), Liv Ullmann (Alma Borg), Gertrud Fridh (Corinne von Merkens), Erland Josephson (Baron von Merkens), Ingrid Thulin (Veronica Vogler).
Nous pénétrons au plus profond de la psyché d’un peintre tourmenté par un rapport au monde et à son art problématique. La frontière entre rêve et réalité se fait chaque jour plus mince à mesure que celui-ci s’abîme dans une œuvre impossible et que viennent le hanter des figures funestes qui, si elles semblent au premier abord être le pur produit de son imagination, n’en restent pas moins d’une réalité à la fois troublante et dérangeante. Sa rencontre avec le baron von Merkens ainsi que l’inquiétante aristocratie qui gravite autour de ce singulier personnage le plonge plus avant dans ce malaise lui rappelant le souvenir amère de son ancienne maîtresse, Veronica Vogler, et transformant peu à peu son existence en une expérience éprouvante se situant au limites du sensible et de l’intelligible. C’est ainsi qu’il attend chaque nuit avec appréhension, « l’heure du loup » durant laquelle viennent l’assiéger ces obscures personnages à l’origine incertaine et qui semblent glisser monstrueusement de la surface peinte du tableau à celle de l’écran sur lequel nous percevons le jeu mystérieux des ombres du réel.



La suite ici

mardi 14 avril 2009

Schizophrenic painter


"La tragédie est belle dans la mesure où le mouvement instinctif qui dans la vie crée l'horrible se manifeste ici comme pulsion artistique, avec son sourire, comme un enfant qui joue". Nietzsche


Louis Wain est né le 5 août 1860 à Londres. Non content de l'avoir affublé d'un bec de lièvre, la fatalité marque de son sceau le futur peintre qui, suite à la mort de son père doit subvenir aux besoins de sa mère et d'une fratrie exclusivement féminine composée de ses cinq soeurs cadettes. Il est d'ailleurs interessant de noter que la plus jeune d'entre elles a fait l'objet d'un internement psychiatrique, entérinant une facheuse tendance des membres de cette famille à sombrer dans la folie. Il épouse la gouvernante de ses jeunes soeurs, de dix ans son ainée, mais celle-ci est rapidement atteinte d'un cancer. Pour la distraire, le jeune Louis décide de dessiner des chats antropomorphes, au départ inspirés de leur chat Peter. Il entreprend donc d'attribuer des caractéristiques comportementales humaines à toutes sortes de chat sortis de son imagination. Sage décision car ses dessins sont rapidement publiés et obtiennent un vif succès. Mais les dessins n'empêchent pas sa femme de succomber à la maladie, tandis qu'une mauvaise gestion des fruits de son succès le condamne à la ruine. C'est à ce moment que son état de santé semble s'être dégradé. Le diagnostic des médecins est sans appel: schizophrénie. Il est rapidement interné, et continue à dessiner des chats, maladivement. En ce qui concerne l'évolution de son état de santé, les dessins parlent d'eux-mêmes.












lundi 13 avril 2009

l'image est vaine et l'intelligence aveugle


Voici quelques extraits issus de l'émission de radio diffusée sur France culture intitulée "Les chemins de la connaissance" consacrés au soufisme. Le mouvement spirituel y est abordé notamment au travers de l'évocation de ses origines, de sa poésie et de son rapport au vin et à l'ivresse mystique, dimension qui, si elle peut paraitre étonnante au premier abord étant donné que le vin est interdit en islam, se révèle être de grande importance et a permis, en outre, certaines des plus belles pages de la poésie soufi.



Le feu de l’amour durant de nombreuses années, brûla mon coeur,brûla mon âme,
jusqu’à ce que le Bien Aimé m’enseigna le chemin, ou comment être amoureux.
La jalousie de l’amour ne me laissa pas l’occasion de crier,
et pour que je ne parle pas il me scella les lèvres.
J’ai tellement dansé passionnément comme un papillon en tournant autour de Lui,
qu’il me brûla comme une bougie et m’enflamma à chaque réunion.
Pour que j’élève aujourd’hui le chant de l’amour,
durant de nombreuses années, il me réserva dans le coeur des temps.
Je suis le disciple du maître de la voie qui m’acheta mon « moi »,
en échange d’une coupe de vin, et qui m’a vendu de nouveau dans la taverne.
Nurbakhsh disait en étant ivre, grâce au souffle de celui qui donne l’âme :
« Le feu de l’amour durant de nombreuses années, brûla mon coeur, brûla mon âme »


Extrait du Divan du maître Dr. Javad Nurbakhsh. - Traduit du persan.

vendredi 10 avril 2009

Masters and Servants



Mircea Cantor est un jeune artiste né en Roumanie qui, au travers d'une approche artistique pluridisciplinaire allant de la photographie à la vidéo en passant par la sculpture, propose une réflexion autours des thèmes de la mémoire, de la trace ou de l'identité dans un contexte de globalisation. En mettant en œuvre une approche à la fois érudite et poétique,il interroge notre rapport aux autres et à notre environnement social ou culturel en tentant de révéler les fondement même de notre humanité sur le mode de contes ou fables simples et dénarrativisés au sein desquelles ne subsisterait plus que le pur éclat d'un instant à la fois idéal et lourd de sens.


Il expose actuellement à la galerie
Yvon Lambert à Paris jusqu'au 16 Mai 2009.

mercredi 8 avril 2009

Das Abendland




Keiner Hoffnung
Milde Gabe
Stärkt den edlen Geist, der wacht,
Ruhmlos darbend
Ob des Bangens
In des Abendlandes Nacht.
(Aucun espoir,
Don charitable,
Ne vient renforcer l'esprit noble, qui veille,
Sans gloire
Et sans crainte
Dans la nuit de l'Occident)

Orplid, "Das Abendland".

dimanche 5 avril 2009

Le cas Lovecraft

Le cas Lovecraft est un film passionant réalisé par Patrick Mario Bernard et Pierre Trividic au sujet du célèbre auteur d'histoires fantastiques. Il s'articule autour d'un solide travail biographique et documentaire ainsi qu'au travers d'une esthétique originale et d'un dispositif visuel saisissant.



samedi 4 avril 2009

Irruption de la folie


Le premier long métrage du célèbre cinéaste Werner Herzog intitulé Lebenszeichen (signes de vie), réalisé en 1968, est intéressant à plus d’un titre. D’une part, on y retrouve nombre des thèmes chers au réalisateur allemand, à savoir l’enfermement, la solitude, l’introspection ainsi que l’émergence de la folie, et la mise en scène, qui prend pour décor les somptueuses côtes crétoises de la méditerranée, offre au regard du spectateur un grandiose panorama. Le film, qui se déroule à la fin de la seconde guerre mondiale, raconte l’histoire d’un jeune soldat allemand blessé, Stroszek, envoyé à l’arrière afin de surveiller un dépôt de munitions situé dans un antique château dominant une petite ville côtière. Accompagné par sa femme et deux soldats amis, il passe son temps muré dans ses réflexions, en observateur de la rude nature sauvage de la région. Peu à peu il sombre dans la folie jusqu'à représenter une véritable menace pour son entourage. Il finit par expulser violemment sa femme et ses compagnons du château afin de faire de celui-ci la base de son nouveau royaume, s’autoproclamant « commandant de la Méditerranée occidentale ». Il s’enfonce toujours plus dans la folie, menace ses supérieurs ainsi que la population entière de faire sauter le château à l’aide des munitions présentes dans le dépôt si jamais l’on s’avise de venir le déranger, se rendant ainsi maitre absolu des lieux. Il fait la démonstration de sa résolution et de son pouvoir à deux reprises en projetant des feux d’artifices depuis la cour du château. Ce qui est frappant dans ce film, c’est la manière dont le personnage principal utilise le feu d’artifice, indice de sa folie, comme instrument de pouvoir. La poudre lui sert à la fois d’instrument et de miroir lui renvoyant sa propre démesure.


Par ce procédé technique simple, il prétend rivaliser avec la lumière du soleil elle-même et se hisser à la hauteur des dieux tout puissants. Cependant les seuls « cataclysmes » qui naitront de ses foudres seront la mort d’un âne ainsi qu’une chaise calcinée. Il glisse alors piteusement du statut de terrible force de la nature à celui d’illuminé inoffensif, de fou du village ou de don quichotte pathétique. Le déluge de flamme qu’il promet se révèle être, en réalité, un pétard mouillé qui, faute de semer la terreur parmi la population, provoque plus certainement l’émerveillement et le plaisir du regardeur fasciné par les lumières du feu d’artifice dans le ciel. Cette posture de l’idiot manipulant la poudre et le feu, objet de tout les fantasmes, nous la retrouvons chez l’artiste suisse Roman Signer qui, en expérimentant feux d’artifices et explosifs en tout genres, étudie notre rapport à la technique et aux phénomènes naturels sur le mode d’un empirisme candide. Citons, par exemple, des œuvres telles que Vulkan (1989) dans laquelle il semble se réchauffer les mains au dessus des étincelles produites par un gros pétard en forme de cône protégé par un costume anti-chaleur, ou encore Versuch (2000) qui présente à peu près le même dispositif à ceci près que c’est cette fois se sont ses jambes qui se trouvent au dessus du feu. Signer incarne la figure du petit chimiste, du savant fou de l’art contemporain qui, au travers de ses micro-expériences amatrices, cherche à la fois à dévoiler les résultats produits par de simples dispositifs techniques, en supposant en tirer une information plus ou moins décisive, mais surtout à éprouver la jouissance de l’expérience elle-même comme appréhension et mode de participation au monde. Comme le dit Jean-Yves Jouannais dans son célèbre ouvrage intitulé L’idiotie:

Roman Signer suppose un scénario qui ne participe pas de la genèse mais dont l’écriture constitue au contraire un horizon. Processus qui soumet le cinéma au danger même de ce qui devrait être son sujet, à savoir la vie des êtres et le temps propre de leur existence. C’est un parti pris similaire qui offre au feu d’artifice rampant de Roman Signer une tonalité singulièrement grave. Ce sont les objets, les explosions, les paysages mêmes qui se déplacent, dessinent la cinétique des perspectives, laissant l’homme en plan, en rade, éternel rebut du réel. (p.228)


Soulignons au passage la correspondance, particulièrement intéressante pour nous, qui est tissée entre le travail de Roman Signer et le cinéma, celle-ci allant tout à fait dans le sens de notre propos. Au travers de ces vaines expériences scientifiques, c’est la vanité même de l’être humain que Signer semble pointer. Il révèle notre inaptitude à nous mesurer aux forces de la nature et la précarité des instruments qui sont les nôtres. Au sujet des feux d’artifices, Roman Signer déclare d’ailleurs, dans un entretien avec Eugen Blume dans le catalogue de l’exposition rétrospective de son travail au Hamburger Bahnhof de Berlin :

Also, das interesse am Feuer ist beim Menschen natürlich schon uralt, die Angst auch. Ich glaube, auch ohne direkte Vulkanberührungen sieht man in allen Kulturen diese Feuerbräuche. Auch die Frülingsfeuer, wie sie in der Schweiz üblich sind. Auch im Geirge bei uns, die wir keine Ahnung von Vulkanen haben, gibt es Feuerwerke. –Ich glaube, das hat mit dem generellen interesse am Feuer zu tun. Und ich glaube, dass die Menschen in Vulkangegenden eher zurückhaltend sind. (p.40)
(Et bien, l’intérêt de l’être humain pour le feu est primordial, bien sûr, tout comme la peur qu’il en a. Je pense que l’on peut trouver ce genre d’usage coutumier du feu dans toutes les cultures, même si les gens n’ont pas de contact direct avec les volcans. Voyez vous, au printemps les feus d’artifices sont très répandus en Suisses par exemple. Même dans les montagnes de notre pays, où nous n’avons vraiment aucune sorte de rapport avec les volcans, il y a des feux d’artifices. Je pense que ça a un rapport avec l’intérêt commun pour le feu. En revanche je pense que les gens qui viennent de régions plus volcaniques sont plus réservés à ce sujet.)

C’est donc dans les fondements même de notre mémoire, dans ce qu’il y a de plus enfoui dans notre inconscient, que l’artiste va puiser les matériaux nécessaires à ses expériences. Malheureusement tout ce qu’il ramène à la surface, depuis ces tréfonds, se résume à un être chétif et idiot dont la folie s’avère plus dangereuse pour ses semblables et lui-même qu’autre chose.