lundi 13 avril 2009

l'image est vaine et l'intelligence aveugle


Voici quelques extraits issus de l'émission de radio diffusée sur France culture intitulée "Les chemins de la connaissance" consacrés au soufisme. Le mouvement spirituel y est abordé notamment au travers de l'évocation de ses origines, de sa poésie et de son rapport au vin et à l'ivresse mystique, dimension qui, si elle peut paraitre étonnante au premier abord étant donné que le vin est interdit en islam, se révèle être de grande importance et a permis, en outre, certaines des plus belles pages de la poésie soufi.



Le feu de l’amour durant de nombreuses années, brûla mon coeur,brûla mon âme,
jusqu’à ce que le Bien Aimé m’enseigna le chemin, ou comment être amoureux.
La jalousie de l’amour ne me laissa pas l’occasion de crier,
et pour que je ne parle pas il me scella les lèvres.
J’ai tellement dansé passionnément comme un papillon en tournant autour de Lui,
qu’il me brûla comme une bougie et m’enflamma à chaque réunion.
Pour que j’élève aujourd’hui le chant de l’amour,
durant de nombreuses années, il me réserva dans le coeur des temps.
Je suis le disciple du maître de la voie qui m’acheta mon « moi »,
en échange d’une coupe de vin, et qui m’a vendu de nouveau dans la taverne.
Nurbakhsh disait en étant ivre, grâce au souffle de celui qui donne l’âme :
« Le feu de l’amour durant de nombreuses années, brûla mon coeur, brûla mon âme »


Extrait du Divan du maître Dr. Javad Nurbakhsh. - Traduit du persan.

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